Wild Dragon, version deux
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 Nuit poétique

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Ksyamroyne
Petit Dragon
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Ksyamroyne


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MessageSujet: Nuit poétique   Nuit poétique Icon_minitimeVen 23 Mai - 21:58

Les arbres, le fleuve et la vie. Tout trois peuvent être un présage d’amusement et de gaieté, surtout quand les journées sont partagées avec un quelconque ami. Alors les arbres deviennent autant de cachettes que l’on a d’imagination. Et l’on peut savourer avec quiétude le plaisir d’être ensemble, l’émerveillement de la complicité, la joie de l’innocence. Et quand ces moments là viennent, que vous le vouliez ou non, profitez-en car toutes les journées ont une fin. Et cette fin, je la vivais en ce moment. Et bien que ma journée à moi n’avait était égayée d’aucune présence amicale, ma soirée promettait déjà d’être triste et morose. Ma seule occupation était celle de me refléter dans le fleuve, noir et opaque, tel un miroir vivant dans la terre. Mon ombre se mouvait à mes côtés, ondulant sur l’herbe comme si elle cherchait à m’échapper, à échapper à mon chagrin, à ma tristesse. Je me sentais seule. Plus seule que les rocs ou les falaises. Plus abandonnée qu’une pomme dans son verger. Et mon ombre défile au même rythme que les nuages se mouvant devant la lune. Auraient-ils tenté de la séduire qu’ils n’auraient pas agi différemment. Mais pourquoi le ciel tenterait-il de s’allier à la magie des étoiles. Peut-être rêvait-il de monter plus haut, d’être plus grand ou plus brillant. Mon esprit s’embrume et petit à petit, je sens que la folie fait de moi sa proie. Une folie pacifiste qui se contente de tuer à petit feu pendant que je pleure. Mes larmes s’éparpillent sur le sol, rejoignent le fleuve ou me recouvrent, simplement. Je sens que mon chagrin s’estompe mais eu lieu de m’en réjouir, je m’en inquiète. Vais-je perdre le seule sentiment que je ressentais encore ? La tristesse, dernier rempart qu’il me reste après avoir cesser d’être joyeuse et gai. Ce monde m’avait rendue différente. Il m’avait rendue plus seule que jamais. Plus triste que la pluie. Et plus désespérée que le plus suicidaire des oiseaux. Ah ! Les oiseaux. Ils se contentent de vivre, de voler. Ils nous ressemblent et nous imitent et pourtant ils n’arrivent pas à voir la complexité des choses. Ils ne voient pas les liens qui unissent chaque choses. Ils ne comprennent pas la matière ni les éléments. Ils sont intelligents, n’allez pas croire le contraire, mais ils sont simplement incapables de percevoir avec la sagesse que les années nous apportent. Ils ne peuvent pas parce qu’ils ne sont pas nés pour ça.

* Née pour ça ! Serais-je née pour analyser, comprendre et interpréter ce qui m’entoure ? Si c’est le cas, j’ai échoué. A moins que je n’ai pas encore commencé car de m’investir de cette mission, les dieux ont dû me donner les capacités pour me l’attribuer moi-même. Alors je suis née pour analyser le nouveau monde. Et bien soit. Je n’ai plus qu’à commencer… Et je vais commencer ici, cette nuit. Mais avant ça, il me faut du papier, ainsi que de quoi écrire… *

Mes yeux redescendent sur le sol et tombent sur une plante dans les feuilles sont larges et épaisses. Je me lève et m’en approche. Je l’examine sous tous les angles avant de me décider à en arracher une tige, plus grande que ma patte. Je reviens vers le fleuve et m’assis sur le ventre, croisant mes coudes devant moi et tenant la feuille de mes griffes. Je réfléchis au moyen d’écrire sur la feuille. Mais alors que je ne trouvais rien, l’idée s’impose d’elle-même et je plonge ma patte de l’eau froide du cours d’eau avant de l’enfoncer dans la terre. J’en ressors ma patte, couverte de boue. Je ferme le poing et place une griffe sur la feuille, traçant des pictogrammes que seul moi pouvais comprendre. J’entreprends de décrire la forêt qui m’entoure.




La forêt est sombre et bien que je l’observe de nuit, je la vois comme en plein jour. C’est ainsi que je peux dire sans erreur que la forêt est sombre. Les arbres sont tous de belles tailles, deux ou trois fois plus hauts qu’un dragon normal, et leur branchages s’étalent sur de longues distances. Les feuilles qui en tombent s’accumulent près des racines et forment des tas de nourritures pour bon nombres de créatures. Ces même tas ne sont pas très grands, à peine plus grand qu’une tête, mais suffise à abriter certaines espèces animales très petites. Les arbres respirent par un phénomène semblable à celui qui nous permet de ventiler. Et bien que les plantes vertes aient normalement besoin de lumière pour respirer, il se trouve que ces arbres survivent dans la pénombre ambiante. Je devine donc qu’entre eux, c’est chacun pour soit. Les arbres les plus forts prennent la lumière qui les entourent et en privent de leurs bienfaits les arbres autours, les tuant sur le coup. La loi du plus fort. La loi la plus vieille fut bien la première que nous éliminâmes. Et pourtant, c’est elle qui gouverne et qui règne sur la forêt. Cette loi, il est temps de la détruire et de montrer au monde que la vie permet de collaborer. Même si on n’a pas la conscience de l’animal et qu’on est qu’un arbre.



Je m’arrêtai d’écrire et relu mon texte, me rendant compte que je venais de prendre une décision. Mais était-ce bien là mon rôle, n’étais-je pas simplement sensée observer sans agir. Mais comment pourrais-je rester sans rien faire alors que la noirceur de cette forêt va anéantir des centaines d’arbres, des centaines de vies. Je ma levai, mis un pierre sur mon manuscrit avant de regarder la forêt, cherchant un moyen de l’aider. Quand soudain je sentis une présence, celle d’un animal. Mais au vu de sa taille, de son souffle et de son apparence, je pouvais deviner sans erreur que c’était un dragon qui se trouvait non loin de moi, dans la pénombre hostile de cette nuit glacée.
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